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Libération

Le lien discret aux politiques

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publié le 30 mars 2010 à 0h00

A Lyon, qui n'est pas Marseille, on peut encore être élu sans s'afficher supporteur acharné du club. L'Olympique lyonnais ne constitue pas un enjeu électoral déterminant. Pour autant, élus et candidats soutiennent l'OL, s'y montrent et font assaut de charme devant Jean-Michel Aulas, président du club.

En novembre, à la mi-temps du match OL-OM, la secrétaire d'Etat aux Aînés, Nora Berra, élue d'opposition à Lyon, avait insisté pour être assise au côté de Jean-Michel Aulas en deuxième période. La bonne fortune médiatique avait voulu que la fin de rencontre soit folle (5-5), ce qui lui avait permis de sauter de joie avec le président devant les caméras à chaque but lyonnais. Mais l'un des membres du conseil d'administration rappelle la devise du club : «L'OL est apolitique, et Jean-Michel Aulas n'est ni de droite ni de gauche.» Il en va de l'intérêt de son club, bien servi par tout le monde. Les différentes collectivités subventionnent l'OL, par tous les biais possibles. Au-delà même, selon la chambre régionale des comptes, de ce qui est légalement possible. L'OL bénéficie en outre de tous les investissements nécessaires. Et la plupart des élus sont d'accord pour payer les accès à son projet de grand stade qui, selon Gérard Collomb, maire (PS) et président du Grand Lyon, aiderait à structurer l'Est lyonnais. Les élus soulignent de plus que l'OL est devenu un élément important du «rayonnement international» de la ville. Lorsqu'ils voyagent à l'é