«Nous en avons assez d'être sous la pression permanente de quelques intérêts particuliers, ceux de M. Aulas et de ses amis, qui voudraient légiférer à notre place.» Juste avant Lyon-Bordeaux, mardi soir, le groupe socialiste était très remonté lors du débat parlementaire sur la légalisation des paris en ligne. La semaine précédente, examinant la réforme des agents sportifs, le PS pestait déjà contre «M. Aulas et ses amis qui aimeraient bien écrire la loi à notre place». Deux textes favorables au foot business, adoptés aux forceps en quelques jours. La première loi va permettre une double rentrée d'argent : pour la Ligue de foot professionnel, au titre des paris sportifs, et pour les clubs, au titre du sponsoring (Betclic faisant miroiter 7 millions d'euros à l'OL). «Qu'avez-vous entrepris pour que M. Aulas soit sanctionné pour incitation à parier sur des sites illégaux ?» insinue le député PS Gaëtan Gorce. «Demandez à M. Collomb [maire socialiste de Lyon, ndlr]», rétorque l'UMP Jean-François Lamour. La seconde loi permet aux clubs de rémunérer les agents des joueurs, porte ouverte à toutes les combines. «Ma religion n'est pas faite», a avoué hier matin Jean-Pierre Escalettes à l'Assemblée. Le président de la Fédération française de football confirme donc qu'il n'existe aucun consensus en la matière, comme le proclament les zélateurs de cette loi inique. Seuls les clubs militent en ce sens. Toujours aussi aimable au foot b
Billet
Jean-Michel Aulas, législateur en chef
Article réservé aux abonnés
Le président de l'Olympique lyonnais Jean-Michel Aulas, le 19 mars 2010 à Nyon (AFP Fabrice Coffrini)
par Renaud Lecadre
publié le 1er avril 2010 à 0h00
Dans la même rubrique