Décontracté et affable, Jean-Pierre Papin reçoit dans les salons cossus du domaine de la Tremblère, le centre d'entraînement de la Berrichonne de Châteauroux, une sorte de mini-Haillan (1) - les canapés en cuir en moins. Le 29 décembre, il signait un contrat d'entraîneur de dix-huit mois avec mission de maintenir en Ligue 2 un club qui flirte avec la relégation en National depuis trois saisons. Trois mois plus tard, la Berrichonne est loin d'être sauvée, 17e avant de recevoir ce soir Dijon, pour la 31e journée. Début mars, Papin avait même menacé de démissionner si ses joueurs ne remportaient pas le prochain match. Il est toujours là, malgré un match nul. «Je ne peux pas mettre de côté la révolte de mes joueurs. J'ai vu une équipe derrière son coach», justifie-t-il.
«Attraction». Pour autant la Berrichonne reste un club ambitieux avec un budget de 8 à 9 millions d'euros, «fluctuant en fonction du nombre de changements d'entraîneurs», s'amuse un journaliste. Avec l'effectif en place, les supporteurs espéraient jouer le haut du tableau. Peine perdue, mais avec JPP, «les gens ont repris espoir. Papin ici, c'est l'attraction numéro 1. Il rappelle tellement de bons souvenirs aux amateurs de foot», confie Philippe, un supporteur. Il était présent le jour où le nouveau coach rechaussait les crampons pour sa première séance d'entraînement. «On était 500. Je n'avais jamais vu ça ici. C'était du délire.» Pour le