Menu
Libération

Foot anglais, direct dans le fauché

Article réservé aux abonnés
Manchester endetté, Portsmouth au bord de la faillite… La Premier League est victime de ses dérives de gestion.
publié le 3 avril 2010 à 0h00

Le football s'invite dans la campagne électorale anglaise. Alors que le Premier ministre, Gordon Brown, s'apprête à annoncer officiellement la date des élections législatives, sans doute le 6 mai, le gouvernement travailliste a décidé d'inclure dans son programme électoral une proposition de réforme permettant aux supporteurs de prendre une part minoritaire dans le capital des clubs. En cas de vente, ils seraient prioritaires pour déposer une offre d'achat, et les clubs se verraient contraints de leur réserver jusqu'à 25% des actions. Immédiatement qualifiée de «gadget électoral» par l'opposition conservatrice, la proposition répond pourtant à un malaise grandissant lié à la gestion des clubs et à leur endettement abyssal, à commencer par le premier d'entre eux, Manchester United, qui dispute samedi à domicile contre son dauphin, Chelsea, un match capital dans la course au titre.

Ce mois-ci, pour la première fois dans l’histoire de la Premier League, un club, Portsmouth, a officiellement fait faillite et s’est vu placer en redressement judiciaire. Pour rester compétitif, «Pompey» avait creusé une dette de près de 90 millions d’euros. Passé entre les mains de quatre propriétaires différents en une saison, il a finalement perdu le soutien des banques. Et sonné le glas de ses ambitions.

«Législation». «Contrairement à la France, il n'existe pas au Royaume-Uni de législation particulière pour les sociétés de sports professionnels qui sont ici traitées