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Lotus, position à défendre

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F1. Cette saison, le malaisien Proton a mis en avant le nom de l’écurie mythique pour se faire une place sur les circuits et attirer les investisseurs.
publié le 3 avril 2010 à 0h00

Si, pour promouvoir la marque Proton, premier constructeur automobile national, le gouvernement malaisien avait eu l'idée de nommer son écurie de F1 «Malaysia F1 Team» ou tout simplement «Proton Grand Prix», pas sûr qu'il serait parvenu a attirer l'attention des médias et celle de deux pilotes aussi expérimentés que l'Italien Jarno Trulli et le Finlandais Heikki Kovalainen. Mais les responsables de Proton Group et le milliardaire Tony Fernandes, placé à la tête du projet F1, se sont souvenus qu'ils possédaient depuis 1998 dans leurs épais portefeuilles d'actions 80% du constructeur automobile Lotus, acquis alors que cette marque était en train de s'éteindre de sa belle mort.

Mercenaire. Dans le panier, il y avait donc les cendres - très froides - du Team Lotus disparu, lui, des circuits de Formule 1 à la fin de la saison 1994 (1). Suite aux mesures prises par la Fédération internationale de l'automobile (FIA) pour entrouvrir les portes du paddock aux nouvelles équipes, Tony Fernandes, soutenu donc par Proton, a aussi fait jouer son carnet d'adresses pour créer un groupe d'investisseurs et les convaincre de s'appuyer sur le nom mythique de Lotus pour investir en F1.

Une fois assuré de disposer d’un budget raisonnable pour une nouvelle écurie (aux environs des 100 millions de dollars, la moitié de ce qu’une équipe moyenne dépense par saison), Fernandes a constitué une équipe de techniciens compétents, engagé des pilotes aguerris et, pour diriger l’ensem