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Libération
Portrait

Marouane Chamakh en candeur nature

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Bon client pour la presse, l’attaquant bordelais fait l’unanimité dans le milieu du foot.
publié le 7 avril 2010 à 0h00

Il a assuré, dans l'Equipe magazine, ne pas avoir vu venir le brassard de capitaine qu'il arborait lors du match aller de quart de finale de Ligue des champions, à Lyon : «C'est l'intendant qui me l'a apporté ! Sincèrement, ça m'a fait plaisir, mais ça m'a un peu gêné vis-à-vis de Matthieu Chalmé [que le staff girondin avait voulu sanctionner, ndlr]. J'ai surtout essayé de faire abstraction de ce que ça impliquait.» Voilà Marouane Chamakh : désarmant, un peu innocent sur les bords, assez doué pour se tenir en deçà des embrouilles - tout le monde a les yeux de Chimène pour lui : équipiers, supporteurs, journalistes, entraîneurs. Quand il sort des énormités comme «le fait que nos adversaires soient revenus sur nous en tête de la L1 me plaît, car ça nous oblige à être au maximum», on est presque tenté de croire qu'il pense ce qu'il dit.

Exotisme. A 26 ans, le natif de Tonneins (Lot-et-Garonne) marche sur l'eau : à l'aller, l'attaquant bordelais avait marqué et massacré - déplacement, impact physique et sens du jeu - la défense lyonnaise. Pour tout dire, le milieu attendait son explosion depuis longtemps. En 2005, Jean-Michel Aulas, président d'un OL alors dominateur, a essayé de le faire venir : Chamakh a boudé quelques jours pour faire comme tout le monde avant de rentrer dans le rang, une posture que l'on devine plus naturelle chez lui. Chamakh, c'est le mec ouvert, transparent, qui ne craint pas d'apparaître comme il est :