Avec une mauvaise foi tout assumée, voici le cyclisme à la papa, des stèles, des guéridons et des gâteaux secs. Dans cette catégorie blouse de quincaillier et crayon à l'oreille, on trouve les Belges d'Omega Pharma-Lotto et de la Quick Step. Un cyclisme de cotte de maille pour les coureurs et à brandebourgs pour les directeurs sportifs. Sans oublier la fameuse poudre à canon. Un cyclisme de peine, le coureur avance à coups de trique ou c'est la porte. Prenons la Quick Step par exemple, menée à la baguette par le Flamand Patrick Lefévère, le Giulio Andreotti du vélo. Il a traversé les vingt dernières années sans grave blessure, a fait chuter tous les gouvernements du vélo, comploté, noué des alliances, a été parfois inquiété, mais n'est jamais tombé. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, on trouve aussi dans cette catégorie, les nouveaux venus russes de Katusha (15 millions d'euros quand même). Une équipe slavo-italienne emmenée par Andreï Tchmil, ex-roi du pavé, l'homme aux cinq nationalités (soviétique, russe, ukrainienne, moldave et belge) aussi inquiétant qu'un personnage en imper mastic sorti d'un film de Melville. Katusha est dirigée sur les courses flandriennes par Serge Parsani, un ancien de la Mapei, équipe qui, en son temps, était à la pointe du suivi médical. On peut aussi faire une place de choix aux Kazakhs d'Astana (Contador, Vinokourov). Equipe pompeuse et officielle, financée par des capit
1/ La vieille école
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publié le 10 avril 2010 à 0h00
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