Après les remous planétaires des deux dernières années, le calme est revenu dans les bassins de compétition. En quelques mois, la révolution technologique des combinaisons en polyuréthane a pris l'eau. Les tenues magiques, celles qui permettaient de gagner de précieux centièmes, sont interdites depuis le 1er janvier, et les nageurs renvoyés à de plus humbles performances. Au point qu'à la veille des championnats de France qui se déroulent jusqu'à dimanche au stade nautique de Saint-Raphaël (Var), tout le monde était très inquiet. En effet, l'enjeu de la compétition était surtout de décrocher les minima qualificatifs pour les championnats d'Europe de Budapest en août, minima qui ont coûté cher à Fabien Gilot sur 100 mètres nage libre.
Cette année, aucune chance de voir des chronos exceptionnels aux championnats de France, sauf peut-être sur 200 mètres nage libre messieurs grâce à la nouvelle révélation de la natation française, le Niçois Yannick Agnel. Fini donc le temps où le simple fait de se tremper dans la piscine faisait tomber un record (208 records du monde battus en deux ans en grands et petits bassins avec les combi). Et à Saint-Raphaël, pas de marchands du temple comme à Montpellier. Les représentants de Jaked, qui l’an dernier, vendaient leurs combinaisons magiques dans les tribunes, ont disparu.
SHORT. Ce retour aux fondamentaux de la natation a plongé, comme prévu, les nageurs dans l'inconnu. Frédérick Bousquet, l'homme qui avait réalisé