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Libération

Bordeaux au stade du mouroir

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Les Girondins concèdent à Lorient (1-0) leur sixième défaite en 8 matchs.
publié le 26 avril 2010 à 0h00

«A l'heure où je vous parle, l'objectif, c'est juste de gagner un match.» Ou plutôt d'arrêter d'en perdre. Samedi soir, l'entraîneur bordelais, Laurent Blanc, est venu commenter la défaite de ses gars au stade du Moustoir à Lorient (1-0) - la sixième en huit matchs - comme on va à la gifle. «J'avais l'espoir qu'avec cette semaine classique [sans match en milieu de semaine, ndlr], les joueurs rechargent leurs batteries, tant physiquement que psychologiquement. Sauf qu'avec les matchs qu'ils vivent, j'ai peur qu'elles se déchargent encore plus vite.»

Instinct. Bordeaux en 2010, c'est le lapin affolé pris dans la lumière des phares de la voiture. Il n'y a pas d'issue : un footballeur professionnel est payé pour jouer des matchs, et ceux-ci sont terribles. Toute la semaine, la star Yoann Gourcuff a fait mine de s'entraîner : une contracture derrière la cuisse gauche lui commandait la prudence. D'entrée de jeu samedi, il n'en a plus fini de se masser cette foutue cuisse. Blanc s'en est inquiété depuis le banc mais bon, Gourcuff a décidé de continuer - après tout, c'est sa cuisse. Mais l'international tricolore ne s'est pas pointé pour disputer la seconde mi-temps. Subsiste donc une impression d'improvisation, voire d'aveuglement. Gourcuff entre deux portes, en sortant du stade : «Maintenant, il faut digérer et mettre fin à cette période en restant uni.» D'accord, mais il faut en penser quoi, du binz de samedi ? La vedette bordel