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Libération
TRIBUNE

Pour un foot sans hijab

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publié le 28 avril 2010 à 0h00

L'information est presque passée inaperçue : la Fédération internationale de football association(Fifa) a décidé de radier l'équipe de football féminine d'Iran de la liste des participants aux Jeux olympiques de la jeunesse qui auront lieu à Singapour en août. L'exigence iranienne du port du hijab pour ses joueuses est la cause de cette exclusion, un des articles du règlement général de la Fifa spécifiant que «l'équipement de base nécessaire ne peut inclure aucun signe équivalent à une affirmation d'ordre politique religieux ou personnel».

Inutile de dire que cette décision a provoqué des réactions virulentes chez les officiels à Téhéran qui l'auraient qualifiée d'«antidémocratique, d'entrave à la progression des femmes, d'atteinte aux droits fondamentaux des musulmans». Or , elle est tout le contraire de cela. C'est un acte de bon sens, une marque de courage. La Fifa, passant outre les appels du Comité olympique iranien et du Comité international olympique (CIO), signifie ainsi son adhésion à l'idéal de la charte de l'Unesco pour qui le sport est le «langage universel par excellence».

Le CIO semble avoir oublié que la règle 51 de sa propre charte stipule qu'«aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n'est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique». Oubli pour les Jeux olympiques d'Atlanta en 1996, avec l'arrivée d'une tireuse iranienne voilée. Oubli face à l'épidémie de voiles islamiqu