Pour comprendre où se trouve l’Olympique lyonnais après sa pitoyable élimination contre le Bayern de Munich (0-1 en Allemagne la semaine dernière, 0-3 à la maison mardi), en demi-finale de Ligue des champions, il faut l’imaginer sur une route de montagne. Il vient de rater la sortie vers la finale et roule désormais sans amortisseurs, au bord d’un précipice, sans barrières de protection, et avec deux virages en épingle qui se profilent. Deux matchs de championnat bien moins excitants que les grands soirs européens, mais plus redoutables aussi quant à l’avenir de l’OL : Montpellier dimanche à l’extérieur, et Auxerre au stade Gerland dans la foulée.
Deux concurrents directs pour le podium de la Ligue 1. S’il en rate un, c’est le ravin et la quasi-assurance de ne pas jouer la Ligue des champions la saison prochaine, pour la première fois depuis dix ans : 15 à 20 millions d’euros de manque à gagner. L’année d’abstinence entraînerait un jeu de dominos dévastateur. Malgré les finances solides du club, il faudrait, sans les mannes de l’UEFA, baisser le budget, réduire la masse salariale et répondre aux probables demandes de départ des meilleurs joueurs : Hugo Lloris, Jérémy Toulalan, Lisandro Lopez.
Lacunes. Avec un match en retard, l'OL reste potentiellement troisième. Tout demeure possible. Sauf qu'en le voyant jouer en ce moment, on repense à son sinistre mois de décembre, lorsqu'il était au fond du trou. De ses cinq derniers matchs, il a ramené trois défaites et