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Libération
Reportage

A Marseille, le Vieux-Port de l’angoisse

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Champion de France ? Sans rire ?
publié le 30 avril 2010 à 0h00

Ça alors : l'OM peut être champion ? Chuuuut ! Faut pas le dire. Au club, tout le monde joue au modeste. S'agit pas, si près du but, de rater l'affaire. Cinq points d'avance sur Auxerre avant le duel de vendredi soir, c'est pourtant confortable pour l'équipe à Deschamps. D'où la question : «la Dèche» n'aurait pas, par hasard, le derche ourlé de spaghettis. In french : le cul bordé de nouilles ?

«Néant». Car l'OM a remporté ric-rac ses trois derniers matchs (à Sochaux 1-0, à Boulogne 2-1 et devant Saint-Etienne 1-0), et c'est à ça qu'on sent un futur champion : il gagne quand il joue mal. Evidemment, finir au top après le bordel du début de saison, ça laisse rêveur. Pape Diouf s'en étrangle chaque matin, en cirant ses Berluti. Le président de l'OM a été viré, en juin, juste avant la mort de l'actionnaire principal Robert Louis-Dreyfus, histoire de laisser la place à Vincent Labrune. Le président du conseil de surveillance est le vrai boss de l'OM aujourd'hui. Diouf s'y connaissait en foot, son ennemi Labrune, dont il disait qu'il «vient du néant», beaucoup moins. Mais c'est Labrune, homme de l'ombre, qui sera sacré si tout va bien. Y a pas de justice, Pape. Surtout que, dans l'euphorie prévisible, les lauriers iront aussi à Jean-Claude Dassier. L'ex-patron de l'info sur TF1 est devenu président, en juin, au terme d'un vaudeville ridicule. Argh ! Dassier ne pige que quick au ballon et s'est surtout signalé par une phrase culte, en septembre :