Le réseau de proxénétisme du Zaman Café, cabaret oriental sur les Champs-Elysées à Paris, «ce n'est pas l'affaire du siècle» aux yeux des flics de la «mondaine» et du juge André Dando. Mais, pour un enquêteur, «le sexe et le foot, ça fait recette et ça prend des proportions hallucinantes». La brigade de répression du proxénétisme (BRP) de la police judiciaire (PJ) de Paris et le juge d'instruction, agacés, apprécient la situation. Ils voient des internationaux français, le Munichois Franck Ribéry, le Lyonnais Sidney Govou (tous deux déjà entendus comme témoins) et le Madrilène Karim Benzema pris dans la tourmente. Ils jaugent également la jeune prostituée étalant ses seins siliconés et son corps retouché sur tous les magazines, qui n'apparaît «pas vraiment comme une victime».
De plus, Zahia, 18 ans, dédouane à nouveau Karim Benzema dans son interview à Paris Match. Elle avait certes 16 ans lorsqu'elle l'a «rencontré en 2008 dans une boîte de nuit» et qu'elle a eu «une relation (sexuelle) payante avec lui». Mais elle confirme - comme sur son procès-verbal à la police - qu'elle lui a caché sa minorité : «Il n'a jamais su mon âge. Il était jeune lui aussi. Il avait 18 ans quand je l'ai connu.» Pour prouver un éventuel délit de «sollicitation de relations sexuelles avec une mineure», passible de trois ans de prison et de 45 000 euros d'amende, encore faut-il que le «client» ait agi «en connaissance de cause».