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L’écurie Hispania court d’abord après sa survie

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F1. Nouvelle venue dans le championnat, l’équipe espagnole improvise depuis le début de la saison, mais sera au départ dimanche à Barcelone.
publié le 8 mai 2010 à 0h00

Concernant l’équipe de F1 HRT (pour Hispania Racing Team), la question est : jusqu’à quand se prolongera le miracle ? L’histoire de cette écurie officiellement basée dans la province de Murcie (sud-est de l’Espagne), mais qui n’a d’espagnol que le nom, a commencé un peu moins de trois semaines avant le début de la saison. Alors que d’insolubles problèmes financiers semblaient devoir la condamner avant même son baptême, un entrepreneur espagnol, José Ramón Carabante et le Roumain Colin Kolles, bien connu dans les paddocks pour avoir œuvré chez Jordan puis Midland et Force India, ont sauvé, au moins temporairement, cette équipe qui devait initialement s’appeler Campos.

Bombardé. A dix jours du premier GP, la partie semblait mal engagée comme le détaille Jacky Eeckelaert, bombardé coordonnateur technique le jour de la naissance de l'écurie. Sa première mission fut de filer en Italie, chez Dallara, le constructeur du châssis, qui avait laissé tomber ce projet faute d'avoir été payé par les anciens propriétaires de l'écurie. «On a rassemblé le maximum de pièces dont on disposait pour les envoyer en urgence à Bahreïn, raconte Eeckelaert. En travaillant dix-huit heures par jour, on a réussi à monter une voiture [celle du Brésilien Bruno Senna, ndlr] que l'on a démarrée pour la première fois le jeudi à Bahreïn. La seconde [celle de l'Indien Karun Chandhok] n'a été prête que quelques minutes avant la fin des qualifications le samedi. Not