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Libération
Interview

«Un projet basé sur la régularité»

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Laurent Labit, coentraîneur, revient sur sa méthode à la tête du Castres olympique :
publié le 8 mai 2010 à 0h00

Laurent Labit forme avec Laurent Travers une paire d’entraîneurs qui détonne dans le rugby hexagonal. Anciens joueurs de haut niveau, l’ex-arrière de Castres et l’ex-talonneur de Brive collaborent depuis le milieu des années 2000, après avoir transité par le monde de l’entreprise (l’un a travaillé aux laboratoires Fabre, qui font la pluie et le beau temps économique sur Castres, l’autre a dirigé des agences du Crédit agricole), où ils ont tiré pas mal d’enseignements. Après cinq saisons passées à Montauban, Labit et Travers poursuivent leur route à Castres. Le premier, qui fête ce samedi même ses 42 ans, revient en détail sur sa conception de la vie sportive depuis le bord de touche.

Pensez-vous vivre une saison exceptionnelle ?

En termes de résultats, cela dépasse nos espérances. Nous avons fait en une saison ce que nous planifiions en réalité sur deux ou trois. Notre projet a été basé sur la régularité, en termes d’effectif déjà, arrêter de changer quinze ou dix-sept joueurs chaque fois, idem pour le staff. Même si le Top 14 devient de plus en plus compliqué, l’ambition est quand même de ne plus faire le yo-yo en étant cinquième une saison et douzième la suivante.

Mais imaginez-vous pouvoir rivaliser durablement dans cette course à l’armement que pratiquent des clubs comme Toulon, le Racing Métro ou Clermont ?

On est conscient du problème. Il vaut mieux dépasser les 20 millions d’euros de budget pour nourrir des espoirs en championnat et en Coupe d’Europe. Castres tourne autour de 12,5 millions. C’est compliqué pour espérer aller au Stade de France tous les ans. Alors on essaie d’optimiser nos moyens pour être le poil à gratter du Top 14. Nous n’avo