«Ballack boite, l'Allemagne souffre», sanglotait hier le Berliner Zeitung. A moins d'un mois de son entrée en lice au Mondial sud-africain - le 13 juin face à l'Australie -, l'équipe d'Allemagne est victime d'une commotion qui pourrait altérer son statut de vénérable favorite de la compétition. La Mannschaft a enregistré lundi le forfait de son emblématique capitaine Michael Ballack, 33 ans, milieu de terrain de Chelsea et véritable guide de la jeune génération depuis une décennie, gravement blessé à la cheville suite à un tacle assassin lors de la finale de la Cup remportée samedi par les Blues devant Portsmouth.
Décisif. Ce forfait à l'aube de sa 100e sélection (pour 42 buts) provoque un gros barouf outre-Rhin. Le tacle incriminé est signé Kevin-Prince Boateng, qui aurait pu être coéquipier de Ballack sous le maillot allemand, mais qui disputera le Mondial pour le Ghana, une équipe qui figure dans le groupe de l'Allemagne en Afrique du Sud. Les deux équipes du groupe D (qui comprend également l'Australie et la Serbie) se rencontreront le 23 juin, lors de leur troisième match, éventuellement décisif pour l'accession en huitièmes de finale.
Au-delà du cataclysme sportif pour le milieu londonien qui rate sa participation à une troisième Coupe du monde, les médias allemands ne sont pas loin d’imaginer que Boateng était en service commandé lorsqu’il a ruiné la cheville de Ballack.
L’impétueux milieu de «Pompey» s’est souvent distingué