Sont-ils taquins entre eux, ces Basques. «Amis Bayonnais, bonne soirée… devant la télé», apostrophait samedi soir au Stade de France, sur le coup de 18 heures, une banderole de supporteurs du Biarritz olympique qui disputait la finale de la Coupe d'Europe contre le Stade toulousain. Sous-entendu, vu le niveau de leur équipe - sauvée de la relégation en Pro D2 par la banqueroute de Montauban -, c'est pas demain la veille qu'on verra les Bayonnais la supporter au plus haut niveau du rugby européen.
Supplice. Lesquels Bayonnais, que leur amour du jeu et (ou) leur détestation du voisin biarrot ont scotché devant leur poste samedi, n'auront été comblés que sur le deuxième plan. Le BO a perdu une finale tristounette, hachée par les fautes, brouillonne et cadenassée, qu'il a pourtant failli retourner en marquant à la 73e minute le seul essai du match sur sa quasi seule attaque de la deuxième mi-temps et en se replaçant à une pénalité ou un drop de son premier titre européen. Une poignée de secondes plus tôt, le talonneur toulousain, William Servat, énormissime samedi, venait de ponctuer sa sortie d'une frappe dans la main de son entraîneur, Guy Novès, qui disait fort qu'à cet instant-là les Stadistes, menant 21-12 - trois drops et quatre pénalités de Fritz et Skrela - étaient bien persuadés d'avoir plié l'affaire. D'autant qu'avec un cinq de devant d'ingénieurs en tectonique des packs, ils avaient mis au supplice la mêlée basque, dont la première