Les spectateurs du central de Roland-Garros n'étaient pas spécialement venus assister à une exécution en règle, mais plutôt à la tranquille mise en jambe de l'une des favorites du tableau féminin, la Française Aravane Rezaï. La récente lauréate du tournoi de Madrid ne les a pas déçus. Face à une belle inconnue canadienne d'origine égyptienne, Heidi El Tabakh, Rezaï a fait court mais bien. Une petite demi-heure par set pour l'emporter (6-1, 6-1) et un semblant de suspense jusqu'à 1-1 en ouverture du match, histoire d'évacuer le peu de stress que suscite ce genre de rendez-vous, à en croire la jeune fille. C'est ce qu'elle affirmait vendredi d'une voix douce et posée après avoir pris connaissance du tirage au sort. «J'aime le show, j'aime la foule. On [les Françaises, ndlr] a la chance d'avoir un tournoi du Grand Chelem et si on travaille beaucoup à l'entraînement, c'est aussi pour connaître ce genre de sensations. Moi, j'adore.» C'est donc avec un sourire aussi lumineux que sa tenue dorée et les yeux pétillants de bonheur qu'Aravane Rezaï a quitté le court, hier, sans vraiment avoir donné à voir sa force de frappe qui impressionne tant ses adversaires ces derniers temps.
rage de vaincre. La réussite de la Stéphanoise, c'est avant tout celle d'un clan, essentiellement familial. Une forteresse même. Jamais très loin de la joueuse, il y a le père Arsalan, qui pour le plus grand bien de sa fille se fait désormais beaucoup plus discret. Aravane, sur le cir