C’est peu dire qu’Andy Murray et Richard Gasquet étaient attendus au coin du court Suzanne-Lenglen, qui accueillait hier le match le plus excitant du premier tour de Roland-Garros, entre un Français en pleine rédemption et un Ecossais en quasi-dépression. Gasquet débarque à Paris sur la lancée de 10 victoires consécutives sur terre battue, dont la dernière plus que probante contre Fernando Verdasco, samedi en finale du tournoi de Nice. Murray promène son spleen sur les terrains depuis sa défaite en finale de l’Open d’Australie contre Federer. Mais, en ce lundi de Pentecôte, c’est surtout l’état physique, moral et tennistique du Français qui intéresse les spectateurs du petit central qui espèrent assister à un nouveau départ de l’ex-plus grand espoir du tennis français.
Sauf que Roland-Garros n'a jamais apporté à Richard Gasquet de grandes satisfactions. Depuis 2002 et sa première visite à la porte d'Auteuil, il y compte trois défaites au premier tour et une modeste apparition en 16e de finale en 2005. Mais surtout, en 2008, rideau alors qu'il est l'un des joueurs les plus attendu du tournoi ! A quelques heures de disputer son premier match du tournoi, Gasquet déclare forfait à cause d'un bobo à un genou. Une de ses faiblesses chroniques.
Puis le Français découvre qu'il y a pire que la blessure : l'opprobre. En mai 2009, alors que résonnent déjà les premiers «plocs» des balles sur les courts d'entraînements de la porte d'Auteuil, Gasquet est suspendu pour un contrôle