Après avoir éliminé mardi la Russe Dinara Safina, finaliste ces deux dernières années à Roland-Garros, la Japonaise Kimiko Date rencontre aujourd’hui la modeste Australienne Jarmila Groth. Avec de bonnes chances, si son corps de presque quadragénaire veut bien lui offrir un répit.
En 1995, la native de Kyoto était 4e mondiale. Et qualifié pour les demi-finales de Roland-Garros, sur une terre battue qu'elle n'aime pas. Après cette période faste, l'amour est passé par là. Kimiko a été séduite par le modeste coureur automobile allemand Michael Krumm, venu tenter sa chance dans son archipel en 1994 mais rencontré un peu plus tard lors d'une édition des 24 heures du Mans, alors que la Japonaise venait de ranger ses raquettes pour profiter de la vie, loin du stress de la compétition, mais pas du sport. «De 1996 à 1998 je n'ai plus eu aucun contact avec le tennis. Je me suis mise à la natation et à la course à pied. Il fallait que je fasse du sport. Je courais de plus en plus jusqu'à six jours par semaine, c'était un peu trop. Je me suis engagé sur quelques marathons.» Marié en 2002, le couple Date-Krumm essaye de faire un bébé. Sans succès, hélas. «Certains me conseillaient d'arrêter le sport. D'autres me disaient que je faisais trop d'exercices [sous-entendu pour avoir un enfant]. J'ai baissé le rythme des marathons, et puis j'ai retrouvé l'ambiance du tennis en étant commentatrice pour la télé tout en participant à la construction d'une école au L