Au terme d’un concert diplomatique de deux années, le président de l’UEFA, Michel Platini, doit annoncer aujourd’hui à Genève le nom du pays hôte de l’Euro 2016. Un adoubement qui conclura une longue série d’évaluations techniques et de tractations. En départageant trois rivaux inégaux - la France, la Turquie et l’Italie - le comité exécutif de l’UEFA s’apprête à rendre son verdict. A la croisée des enjeux sportifs, politiques ou économiques, l’organisation de cette compétition, élargie à 24 équipes, intéresse au-delà de la sphère footballistique.
Une cause nationale pour l'élysée. Initiée en 2008, la candidature de la France à l'organisation de l'Euro 2016 s'est constamment targuée du fort soutien de l'Etat. Avec 150 millions d'euros de fonds publics investis dans le chantier prioritaire des stades, le gouvernement affiche ostensiblement son adhésion au projet. Dans les milieux politico-sportifs, on a encore les joues rougies de la baffe reçue il y a cinq ans, lors de l'échec de la candidature de Paris pour les JO de 2012. En avril, les délégués de la commission des compétitions de l'UEFA en visite en France ont été reçus à Matignon puis à l'Elysée. Féru de sport, le chef de l'Etat a fait de l'Euro 2016 «une affaire personnelle». Selon l'Express, le président de la République aurait rencontré le président de l'UEFA Michel Platini - pourtant neutre sur ce dossier du fait de sa nationalité - début janvier afin d'évoquer le sujet. Ce matin, Nicolas Sar