La finale masculine des Internationaux de France n’opposera pas Rafael Nadal à Roger Federer. Une affiche attendue par la plupart des amateurs de grand spectacle à l’attaque de chaque tournoi du Grand Chelem. Hier, entre chien et loup, le Suisse, tenant du titre a été sorti par Robin Soderling, celui qu’il avait balayé en un peu moins de deux heures l’année dernière au cours d’une finale à sens unique.
En 2009, en 8e de finale, le Suédois sorti de presque nulle part, avait déjà éliminé le champion sortant et favori absolu, Nadal lui-même.
Hier, Roger Federer avait beaucoup à perdre dans cette revanche de la finale 2009. Sa place de n°1 mondial qu’il abandonnera à Rafael Nadal si l’Espagnol gagne le tournoi. Et donc la possibilité de battre le record le record de Pete Sampras qui fut n°1 pendant 286 semaines. Vainqueur à Melbourne, Federer pouvait encore entretenir l’espoir de signer le Grand Chelem en 2010 ; c’est mort.
Soderling, lui, 7e mondial, avait tout à gagner en pénétrant sur le central. Et notamment une première victoire sur Roger Federer. Ce grand escogriffe de 25 ans n'est pas arrivé sur le court ployant sous le poids des douze défaites que lui avait précédemment infligées le Suisse en autant de confrontations. Adepte de l'auto-persuasion ou visionnaire, il affirmait la veille de ce quart de finale : «Battre le meilleur joueur du monde, c'est toujours difficile bien sûr. Mais même contre Federer il y a occasions. Alors, il faut les convertir