On avait un peu perdu la trace d'Oscar Washington Tabarez. L'ancien coach tiré à quatre épingles du Milan AC (1996-1997) et de Boca Juniors (1991-1993 puis 2002) préparait son retour à la tête de l'équipe nationale uruguayenne. Une équipe qu'il a, en quatre ans, refaçonnée de fond en comble, laissant de côté l'agressivité - jusqu'ici spécialité nationale - pour miser sur la technique et l'organisation. Résultat : l'Uruguay, contre qui la France débutera, le 11 juin, est présenté comme l'un des épouvantails du Mondial. Entretien avec celui qu'on surnomme «El Maestro».
Avec quelles ambitions l’Uruguay aborde-t-il le Mondial ?
Il ne faut pas se mentir : aujourd'hui, nous ne représentons plus rien dans le football. Ces dernières décennies, la Celeste a raté toutes ses grandes compétitions. Notre but, c'est tout simplement de changer le cours de l'histoire.
A quel niveau situez-vous votre poule ?
Après celui du Brésil (avec le Portugal, la Côte d'Ivoire et la Corée du Nord), c'est le groupe le plus homogène. L'Afrique du Sud est peut-être la sélection la moins brillante du groupe, mais c'est l'équipe locale, et ça c'est un très gros avantage. Les Mexicains, eux, pratiquent un football qui nous a posé pas mal de soucis ces dernières années. Quant à la France, si elle se qualifie en 8e de finale, ce ne sera pas une surprise. Mais ça n'en sera pas une non plus si elle est éliminée après le troisième match.
Vous craignez la France ?
Tout le monde me dit qu'elle joue mal, alors en quoi ce serait une surprise si on la battait ? Ce serait plutôt logique, non ? Si je crois tout ce qu