Mieux que le dopage physiologique, le dopage technologique? L'affaire tiendrait de la sympathique anecdote si elle ne touchait pas un peloton cycliste à la crédibilité déjà bien entamée par les affaires de dopage (Landis et Valverde, récemment). Côté pile: un mystérieux inventeur hongrois, qui aurait mis au point un vélo motorisé. Presque trop beau pour être vrai. Une simple batterie, dissimulée derrière le pédalier, permettrait de mettre en route la machine, sans effort.
La rumeur se répand pendant le tour d'Italie, en mai. L'inventeur magyar, piqué au vif par les doutes sur son invention, tente de crédibiliser son récit. Il rencontre Davide Cassani, ancien coureur italien de la période 1985-1995, et désormais consultant pour la RAI. Cassani, qui affirme avoir vu et testé le dispositif, décrit dans un reportage à la télévision publique italienne un vélo pesant environ 10 kg - contre 7 pour un engin de compétition normal.
La batterie, dissimulée derrière un cadre, est placée près du pédalier. Le moteur, quasi-silencieux, se déclenche sur simple pression d'un bouton placé au niveau des freins. «C'est incroyable. Tu appuies sur un bouton et le vélo accélère tout seul. Tout ce que tu dois faire, c'est tourner les jambes de manière sy