Thierry Henry s’est pointé devant les médias hier au stade Michel-Volnay de Saint-Pierre à la Réunion, dans un minuscule gymnase aménagé en salle de presse. Il a confirmé qu’il avait lâché son capitanat chez les Bleus, son poste de titulaire à la pointe de l’attaque… et plus encore : cette détestation de l’échec et cet ego phénoménal - même à l’échelle des Bleus - qui firent son prix depuis son explosion en 1998. Derrière les mots : une certaine résignation, que son entraîneur à Barcelone Pep Guardiola avait déjà pointé à plusieurs reprises. Extraits.
Son statut de remplaçant. «Le coach est venu à Barcelone pour me dire le rôle qu'il avait prévu pour moi. Il m'a dit que je ne partais pas dans la peau d'un titulaire mais qu'il y aurait du temps, que je pourrai travailler. Après, j'ai entendu et lu des choses inadmissibles [allusion à un article selon lequel Domenech l'aurait dans un premier temps exclu de sa liste, avant de céder face aux arguments de l'attaquant, ndlr].»
Les écarts et les égards… «Le coach ne m'a rien demandé. Il m'a dit quel serait mon rôle, j'ai pris acte, fin de l'histoire. Quand tu es un compétiteur et que tu aimes le foot, ce n'est pas évident. Moi, en plus, le jeu, c'est ma passion. Mais je n'ai rien à dire. Je respecte le choix du coach, je respecte surtout mes coéquipiers. Ça fait quatre mois que je joue moins à Barcelone. Il y a une logique sportive à respecter.»
Ses sensations. «C'est le premier Mondi