Un courant d'air. Ou plutôt une bourrasque. Du genre vivifiante et pompeuse d'énergie à la fois. Qui vous ficherait presque le tournis tant il est difficile de fixer Sven Groenfeld plus de cinq minutes au même endroit. Sauf lorsqu'il est au bord du court, cela va de soi. Là, il pose sa silhouette bleue (la faute au survêtement) de grand taciturne et la tempête s'apaise illico. C'est qu'il est très demandé, cet Amstellodamois de 44 ans, devenu le nec plus ultra en matière d'entraîneur. Dans les allées, dans le couloir qui le mène du vestiaire aux voitures officielles : pas une minute sans qu'il n'intercepte un clin d'œil de connivence ou réponde à un «hi !» chaleureux. À Roland-Garros, il a un emploi du temps de ministre. Et l'on a vérifié.
Succès. Première occasion d'apercevoir sa carrure de viking à la porte-d'Auteuil : dès 8h du matin, sur l'un des courts situés «à la campagne», là-bas, au-delà du Suzanne Lenglen. Dès lors, le ballet ne s'interrompt plus. Des terrains d'entraînement à la salle de muscu, du players lounge à l'antre des cordeurs, du court n°4 au Central pour assister au match de l'un(e) de ses nombreux (ses) protégé(e)s. Avec un passage rapide au restaurant des joueurs, avant de repartir en réunion puis de superviser des juniors, de diriger une ultime séance d'entraînement de double et de faire un dernier tour en tribune. Clap de fin vers 22 heures, seulement. Mais Sven Groeneveld ne se plaint pas. Au contraire, tout cela le