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Libération
Reportage

RPC, l’usine à rêve ovale

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Créé en 2005 par un baroudeur du jeu à XV, le Rugby Performance Centre accueille pour la former l’élite en devenir d’un sport autrefois réservé aux Blancs.
publié le 4 juin 2010 à 0h00

Le cadre est somptueux. Au pied de l’imposante Table Mountain du Cap, Gardens est, dit-on, le troisième plus vieux bastion national dévolu au rugby. Le club house décati témoigne d’ailleurs d’un passé aussi faste qu’exclusivement blanc, avec ses photos encadrées remontant jusqu’au début du siècle dernier. Ce soir-là, pourtant, sous la médiocre lumière des projecteurs, c’est une relève bigarrée qui s’ébroue, avec deux équipes de moins de 20 ans, le Rugby Performance Centre contre une sélection de l’université du Western Cape. D’un jeu vif, les premiers balayent les seconds 49-12, et il y a d’autant moins lieu de s’en étonner que, si nul ne connaît encore Quinton Bosman, Rudi van Wyk ou Luyolo Mzotoyi, ces noms préfigurent peut-être l’élite de demain.

Antre monomaniaque. Le Rugby Performance Centre se trouve à une heure du Cap, dans la placide vallée de Riebeek. Implanté sans ostentation au cœur d'une petite zone pavillonnaire, à l'orée du village de Riebeek West, le complexe se revendique comme le plus fonctionnel du pays. Ici, un seul terrain pour les matchs, mais un espace optimisé qui entend ne rien omettre du prisme sportif : salle de conférence, ancien cinéma reconverti en gymnase saturé d'appareils de musculation, salon pour la détente, réfectoire, chambres à coucher, dortoir, piscine salée, baignoires pour les bains glacés qui favorisent la récupération, etc. Un antre monomaniaque que parachève la décoration murale : maillots des grandes équipes encadré