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Emile Heskey, un toquard pas tricard

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Angleterre. Piètre buteur, le déménageur d’Aston Villa s’est imposé dans un rôle de soutier.
(REUTERS/ Eddie Keogh)
par Ronan Boscher
publié le 9 juin 2010 à 0h00

Darren Bent, 26 ans, 24 pions pour Sunderland cette année, ne figure pas parmi les 23 Anglais sélectionnés pour le Mondial. Pas plus que Theo Walcott, l’espoir d’Arsenal pourtant annoncé comme la septième merveille du monde. En revanche, Emile Heskey, 32 ans, 3 buts cette saison avec Aston Villa, est bel et bien en Afrique du Sud. En Angleterre, cela fait pourtant dix ans que l’ancien attaquant de Liverpool est considéré, au pire comme une catastrophe, au mieux comme une blague.

En septembre 2001, lorsque les Anglais étaient allés corriger l'Allemagne à Munich avec Heskey sur le tableau des buteurs, le public anglais avait chambré son homologue allemand sur le refrain suivant : «5-1, even Heskey scored» (5-1, même Heskey à marqué). Trois ans plus tard, à l'Euro, Heskey s'était fait remarquer en concédant un coup franc contre la France dans les dernières secondes du match. L'Angleterre menait alors 1-0 ; score final 2-1 pour les Bleus. Enfin, lorsque le site Lloydspharmacy.com, qui vend des pilules améliorant les performances sexuelles, a demandé à ces messieurs d'Albion à quoi ils pensaient «pour allonger la durée de [leurs] ébats», il s'est trouvé quelques petits malins pour répondre : «Emile Heskey». «Les distractions techniques peuvent aider les hommes à se retenir», a commenté un sexologue dans le Sun.

«Emile n'a jamais été un joueur de grand match», résume plus platement Gary Lineker. Sans blague. Alors quoi ? Alors He