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Libération

Huis clos : pour les Bleus, l’enfer c’est les autres

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publié le 9 juin 2010 à 0h00

L’entraînement de l’équipe danoise hier matin au Lorie Park de Knysna a fait tout drôle au suiveur des Bleus : une poignée de supporteurs rouge et blanc mais surtout des enfants sud-africains partout, rassemblés en chorale par leur accompagnateur, et deux heures à voir les Nordiques taper dans le ballon dans une ambiance de kermesse - ne manquait plus que le barbecue de clôture.

Changement d'ambiance autour des Bleus : un terrain à l'intérieur du complexe privé de Pezula où se trouve également leur hôtel et tous les entraînements à huis clos, merci pour le public. Pour la fédération française, c'est la faute à ces margoulins de Danois : les Bleus avaient pris une option sur le Lorie Park en novembre avant de s'entendre dire en février par les autorités locales qu'il appartenait à la délégation nordique. Qui a assumé la rénovation du stade et la pousse d'un nouveau gazon, qu'un jardinier danois a surveillé pendant des mois via Internet. Du coup, les Bleus ont dû se rabattre sur le terrain du Pezula qui, d'après la FFF, «ne peut pas accueillir les 8 000 personnes qui assistent par exemple à chaque entraînement public du Japon». D'où les huis clos. Nous, on jurerait que les 8 000 personnes tiendraient sur la colline attenante au terrain.

Bref : l'image des Bleus se désagrège un peu plus sous le pâle soleil austral. Ce qui, pour la fédération, est injuste : «Domenech et les joueurs ne veulent pas passer à côté de la dimension sociale et culturelle de l'événement.»