L'Afrique du Sud débute demain sa Coupe du monde - contre le Mexique - avec un statut dont elle se serait bien passée : celui du pays hôte le plus mal classé au ranking de la Fifa : 83^e, juste derrière la féroce Biélorussie. Même si cet ATP du foot prête souvent à la poilade («Comment ça la France est 9^e !»), il faut bien avouer que la sélection sud-africaine a accumulé depuis une dizaine d'années défaites humiliantes et prestations pitoyables. Le fond a sans doute été touché en 2009, avec une série de neuf matchs sans victoire assortie d'une élimination au 2^e tour des éliminatoires de la CAN angolaise. Des résultats comparables à ceux de terreurs comme la Sierra Leone ou la Guinée- Equatoriale. Cela vous pose une équipe.

Gym. Si les Bafana Bafana devaient sortir dès le premier tour, ils récolteraient un bonnet d'âne pour l'éternité, le pays organisateur étant toujours parvenu à éviter le crash au décollage. D'une certaine manière, ce serait mérité. Après l'euphorie de la fin des années 90, symbolisée par une victoire à la CAN organisée à la maison en 1996 et une première qualification en phase finale de Mondial en 1998, l'Afrique du Sud a patouillé dans les grandes largeurs. Fin 2007, les dirigeants de la fédération en étaient encore à auditionner les candidats au poste de sélectionneur. Carlos Alberto Parreira, le Brésilien qui avait conduit son pays à la victoire finale en 1994, a finalement été choisi, po