Menu
Libération
Portrait

Nicolas Anelka, à la pointe des attaques

Article réservé aux abonnés
Les performances en demi-teinte du joueur de Chelsea lors des matchs de préparation avivent les critiques, y compris dans l’encadrement des Bleus.
Nicolas Anelka lors du match contre la Chine, le 4 juin 2010 à La Réunion. (AFP Franck Fife)
publié le 10 juin 2010 à 0h00

Ça fait deux semaines que tout tourne autour de lui : dans l'entourage et au sein même des Bleus, Nicolas Anelka fait parler. Ça tombe bien : l'attaquant en chef d'une équipe de France qui marque si peu ne dit rien. Ou pas grand-chose. Son passage obligé devant les médias, à Tignes, s'est résumé à cinq minutes de pure transparence et une profession de foi un peu molle : «Même si on ne sait jamais comment ça va se passer, on a tous envie de faire quelque chose de bien. On va tout faire pour.»

Il s’inclut assurément dans le lot mais, à voir les matchs de préparation des Bleus, ça ne va pas de soi. Pointe avancée de la formation tricolore, le natif de Versailles doit prendre la profondeur, c’est-à-dire effectuer des courses vers l’avant pour attirer les défenseurs ou être servi par un coéquipier. Sauf que le ballon, Anelka veut le toucher. Donc, il va plutôt le chercher dans l’autre sens, vers l’arrière, privant les Bleus de cette sacro-sainte profondeur.

Confronté à une volée de questions sur le cas de son attaquant, le sélectionneur, Raymond Domenech, a été un peu tiède : «Nico peut apporter plus, mais il est comme les autres.» Thierry Henry : «Je ne vois pas où est le problème. Nico fait ce qu'il veut.» Florent Malouda, équipier d'Anelka à l'année au FC Chelsea : «Je ne suis pas d'accord avec cette histoire de profondeur. Quand les mecs d'en face se regroupent en défense [ce qui est la règle à ce niveau, ndlr], il n'y a de toute façon pas de prof