«On est chez nous, on est chez nous». Depuis midi ce vendredi, le Caveau, un restaurant français situé dans le centre-ville du Cap en Afrique du Sud, est le terrain de jeu des supporters français. Plusieurs centaines d'entre eux se sont retrouvés dans cette enclave bleu, blanc, rouge, de la ville du Cap avant de rejoindre à pied le stade, situé à moins d'un kilomètre.

Aux fenêtres, les drapeaux tricolores côtoient celui de l’Afrique du Sud. Dans quelques heures, la bande à Domenech jouera son premier match de la Coupe du monde face à l’Uruguay au Green Point Stadium. En attendant, les supporters patientent, la bière dans une main, le vuvuzela dans l’autre.

Christophe, 38 ans, le visage peinturluré, est arrivé en Afrique du Sud samedi dernier. Originaire de la région parisienne, ce cadre de santé à la ville est un mordu des Bleus. Il n’a raté aucun match en compétition officielle depuis 1996, des îles Féroé à la Corée du Sud en 2002.

Une vie entièrement dévouée à sa passion du ballon rond. «Je suis là parce que j'adore l'ambiance d'une compétition, avoir des montées d'adrénaline. Les matchs m'excitent, me font pleurer, j'espère que je vais pleurer de joie ce soir», explique-t-il.

Comme à chaque fois, tout son argent mis de côté depuis quatre ans va passer dans ce voyage. Il repartira après les huitièmes. «Mais je me suis promis de revenir si les Bleus sont en finale.» Optimiste, il a déjà acheté son billet.

Jean et Béatrice, mari et femme d'une cinquan