Ça a commencé sans Florent Malouda (écarté in extrémis, possiblement pour une embrouille avec Patrice Evra et Raymond Domenech la veille à l'entraînement) et par une monstrueuse ovation du public sud-africain pour Nicolas Anelka, dont la réputation franchit manifestement les continents. Et ça s'est terminé sur un 0-0 archi-prévisible, arraché au Green Point Stadium du Cap face à une sélection uruguayenne qui, vendredi soir, valait bien l'équipe de France. Celle-ci n'a pas fait un match indigne: sérieuse et concentrée, elle n'aura cependant pas suffisamment habité son match pour partir avec la queue du Mickey.
Les Bleus ont commencé la partie en imposant une sorte de posture: quelques longs ballons sur la défense uruguayenne pour faire comprendre à l'adversaire qu'on est plus dur et plus costaud, passes sèches, une sorte d'assurance générale dans les courses - les appels sont effectués à fond, sans se retourner - et les prises de balles, à l'image d'un Abou Diaby qui semble se mouvoir en décomposant son mouvement, comme un danseur de breakdance. Quelques situations de marquer sont arrivés (Sidney Govou 7e, Yoann Gourcuff 18e) et on ne doute pas que les Bleus aient, à cet instant, grandi aux yeux de leurs adversaires du soir.
4-3-3 ou encore beurre en branche
Le problème, c'est qu'un footballeur uruguayen est éduqué pour vivre avec des miettes. Ces gars-là ne sont ni très costauds, ni très rapides, ni très techniques - ou en tout cas moins que pas mal d'autres. Mais ils sont calibr