Menu
Libération

Le cirque argentin entre en ville

Article réservé aux abonnés
Groupe B. En forme, Maradona multiplie frasques et caprices de star.
publié le 12 juin 2010 à 0h00

«Si c'était juste une question de rigoler et de faire la fête, les Brésiliens seraient champions du monde tous les quatre ans. Heureusement pour nous il ne faut pas savoir danser la samba pour gagner des matchs.» Juan Sebastián Verón, le meneur, n'est pas là pour plaisanter. Pourtant, les Argentins s'affirment déjà comme les plus grands entertainers de ce début de Mondial. D'abord, ils ont eu la bonne idée d'associer à Dieu (Maradona) son apôtre le plus funky en la personne de Carlos «El Narigón» (gros nez) Bilardo, ancien sélectionneur argentin champion du monde 1986 et vice-champion en 1990.

Vice. Une belle doublette : quand le petit gros déclare qu'il se dandinera nu devant l'obélisque de Buenos Aires en cas de victoire, Bilardo pousse un peu plus le vice : «Je me laisserai enculer par le joueur qui nous permettra d'être champion du monde.» En plus d'un humour incertain, Bilardo entretient des relations sulfureuses avec le mouvement des barra-bravas, les hooligans argentins, qui font déjà polémique - dix d'entre eux ont été renvoyés à la maison par la police sud-africaine après avoir voyagé avec la délégation argentine. Tous ont cité Bilardo comme leur fournisseur de tickets pour les matchs, ce que le technicien nie farouchement : «Je ne promets rien à personne, même si, oui, je connais certains de ces types.» Pour sa défense, «Gros Nez» n'était effectivement pas dans l'avion avec les hools. A vingt-quatre heure