Pendant le Mondial, Libération.fr donne la parole à des personnalités qui livrent leur vision - décalée ou pas - de l'événement. L'historien Didier Rey se souvient de la dernière Coupe du monde de la Corée du Nord, qui avait flambé jusqu'en quart de finale en 1966. Avis au Brésil, qui joue ce soir contre la sélection du Cher Leader.
Le 19 juillet 1966, dans le stade de Middlesbrough, à la 41e minute de la rencontre opposant l'Italie à la Corée du Nord, l'attaquant nord-coréen Pak Doo Ik, accessoirement caporal et imprimeur, crucifie Albertosi, le gardien de but de la Squadra Azzura (voir une vidéo ici). En Italie c'est la consternation et la honte, jamais l'équipe nationale n'avait subi un tel revers. La presse se déchaine et dénonce pêle-mêle des footballeurs milliardaires incapables de se surpasser, la faiblesse du sentiment national des professionnels au maillot bleu, l'inconséquence des choix tactiques d'Edmondo Fabbri, le mister transalpin rapidement remercié, l'importance démesurée d'étrangers dans le championnat qui ferait baisser le niveau général du football italien etc...
À leur retour à Gênes, les joueurs sont copieusement insultés et bombardés de fruits et légumes en tous genres. Cette défaite prend des allures de dés