Il m'a fallu de bonnes minutes de trifouillages de câbles S-vidéo,péritels et consorts, de tapotements plus ou moins énervés à l'endroit de mon poste de télé, puis - enfin redevenu cartésien - de multiples tentatives à paramétrer mon téléviseur (menu - réglages son - réduction du brunis - soit la première moitié de la mi-temps Afrique du Sud-Mexique) pour me rendre à l'évidence: ce bruit infernal ne provenait pas (pour une fois) de mon équipement acheté discount sur Internet, mais bien du programme lui même, directement des gradins et des 60.000 spectateurs.
Et oui, la vedette du Mondial, le vainqueur incontesté, c'est d'ores et déjà lui, le vuvuzela, il parait qu'on dit «vuvu». C'est lui qui fait le buzz - dans tous les sens du terme - sorte de corne de brume hypertrophiée, qui émettrait jusqu'à 130 décibels, et qui fait chier (phoniatres et prothésistes auditifs non compris) tout le monde : joueurs sur le terrain et coaches qui ne peuvent plus communiquer (excuse providentielle pour nos Bleus dont les oreilles doivent être plus sensibles que celles «dégénérées» des joueurs de la pampa uruguayenne), diffuseurs qui s'arrachent les cheveux pour en réduire la portée lors des retransmissions télévisées, journalistes qui beuglent plus qu'à l'ordinaire pour que leur bêtise se fassent entendre et surtout spectateurs obligés de se rendre après un match chez les copains de Robert Hossein.
Mais quel gros pied de nez pour un petit bruit de bouche: car personne n'y peut rien, et ce malgr