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Portrait

David Silva, tenor mezzo voce

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Groupe H. L’Espagne favorite compte sur le joueur de Valence, le plus discret des maestros.
publié le 16 juin 2010 à 0h00

Avec la sélection espagnole, David Silva a disputé 35 matchs. Il n'en a perdu aucun. Voilà pour les statistiques. Maintenant, les détails : vista et technique exceptionnelles. C'est simple, quand on regarde jouer le milieu de terrain gaucher, titulaire indiscutable chez les champions d'Europe en titre à 24 ans à peine, on a l'impression de voir ses coéquipiers Iniesta, Xavi ou Cesc, tous issus du fameux vivier barcelonais qui fait tant se pâmer le monde entier. «Silva, on dirait qu'il a été formé chez nous», avouait d'ailleurs hier Xavi, le capitaine barcelonais. Vrai, mais faux : en fait, David Silva aurait surtout aimé jouer chez l'ennemi héréditaire des Catalans, le Real Madrid. Hélas pour lui, il s'est fait recaler du centre madrilène à l'âge de 12 ans : trop petit.

Epaules. Douze ans plus tard, Silva n'a pas beaucoup grandi : il plafonne à peine à 1,70 m. Sauf que le Real serait désormais prêt à mettre des millions sur son nom. Le Barça aussi, du reste. Alors pour qui va-t-il pencher ? Ne posez surtout pas la question à David Silva : il hausserait les épaules - aux dernières nouvelles, il devrait encore jouer l'an prochain à Valence, dans l'anonymat. Pas un mot plus haut que l'autre, pas une polémique ni une coucherie. On a rarement vu un joueur se foutre autant des transferts, des voitures, des tatouages et des plans de carrière. «C'est mon père qui s'occupe de mon argent, je ne sais même pas combien il y a sur mon compte», dit-il. L'a