Javier Hernández, dit «Chicharito» («le petit pois»), révélation du dernier championnat mexicain, est le troisième membre de sa famille à disputer un Mondial. C'est un record. Avec son grand-père et son père, ils forment un trio d'attaquants qui raconte le foot mexicain depuis les années 50. Chicharito est un goleador du genre efficace : 25 buts en 35 rencontres de championnat cette saison sous le maillot de Chivas, le club phare de Guadalajara, dont est originaire la famille ; et 7 en 11 matchs des éliminatoires du Mondial.

Son père, ex-attaquant du Tecos de Guadalajara, lui a légué son surnom : des yeux verts et 1,65 mètre de stature ont valu à Javier Hernández senior le sobriquet de «Chicharo» (le pois). Junior, 22 ans, a dépassé son géniteur de huit centimètres, mais, sa bouille juvénile aidant, le surnom lui est resté. De son grand-père maternel, Tomás Balcázar, respectueusement appelé «Don Tomás» dans les sphères footballistiques, Javier a hérité le sens de la finition et la passion de Chivas.

«Héritage». Auteur d'un but contre la France lors du Mondial 1954, Don Tomás narre par téléphone, quelques jours avant de partir pour l'Afrique du Sud, l'histoire qu'il a maintes fois racontée à son petit-fils : «On a failli obtenir le premier point jamais conquis par le Mexique en Coupe du monde. Imaginez notre euphorie lorsque j'ai marqué à la 85^e minute, alors que les Français menaient 2-1. C'était sans compter sur Kopa, qui a tiré un pen