C'est un peu le joueur dont on se demande toujours si cette fois, c'est la bonne. En 2001, David Skrela fait un petit tour en bleu et puis retourne en club. Six ans. De retour en 2007, il foire complètement le match d'ouverture de la Coupe du monde contre l'Argentine. L'année dernière, une méchante blessure au genou le prive de tournée d'été. A l'époque, on aurait été parieur qu'on n'aurait pas misé sur lui. Aujourd'hui, le contexte est différent : les paris en ligne sont légaux et Skrela est bon. Lors de la finale de la Coupe d'Europe, le mois dernier, le demi d'ouverture toulousain a mis 15 des 21 points encaissés par Biarritz (21-19). «Je voulais montrer que j'étais revenu au haut niveau après mes pépins physiques», disait-il après la rencontre. Message reçu : Marc Lièvremont, le sélectionneur du XV de France, l'a retenu pour la tournée d'été. Et l'aligne dans l'équipe de départ contre une sélection argentine, ce samedi. «Vous m'auriez dit il y a six mois, quand j'étais arrêté, que je remporterais la H Cup et que j'irais au Cap et à Buenos Aires avec les Bleus, je vous aurais pris pour un fou !»
Il est modeste et très sympa, David Skrela. Pas si impressionnant que ça, pour son 1,90 m et ses 98 kg. Ça doit être le bermuda et les tongs. Son air gamin, aussi. Dire qu’on s’était fait un film sur la carrure des rugbymen, ces monstres de muscles et de sang qui ont tous les oreilles reconstituées et le nez en vrac, on a juste rencontré un homme. Calme, posé et p