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Libération

Nettoyage aztèque

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La France a perdu (0-2), hier contre le Mexique, son deuxième match de poule. Elle est quasiment éliminée.
publié le 18 juin 2010 à 0h00

Quand on a débarqué au Peter-Mokaba Stadium, on s'est demandé si l'endroit n'était pas une parabole de l'histoire récente des Bleus : un énorme barnum posé au milieu du Veldt, pas âme qui vive. On y est presque : les Tricolores se sont fracassés (0-2) hier contre une belle équipe mexicaine, qui se fait manifestement une très haute idée du jeu pour évoluer de la sorte. «Honteux», a résumé Malouda, les larmes aux yeux, en fin de partie. Les Bleus sont dehors à 99% : seule une large victoire face à l'Afrique du Sud mardi couplée à une large défaite de l'Uruguay face au Mexique (ou vice-versa) peut les sauver.

Bronca. L'affaire a débuté par une bronca et un sacrifice. La bronca : pour Domenech avant le match, comme ça, il ne pourra pas raconter que les vrais supporteurs des Bleus - ceux qui font 9 000 bornes pour voir ce qu'on a vu hier soir - lui demandent de tenir bon. Le sacrifié fut Gourcuff, qui fait les frais de l'arrivée de Malouda à gauche et du recentrage de Ribéry dans l'axe du 4-2-3-1. D'entrée, la partie s'est ouverte. Un coup sur le but mexicain, un coup de l'autre côté ; des charges à cinq ou six joueurs : on se serait cru dans un match du championnat anglais, le niveau technique en plus. Gerardo Torrado et consorts y ont mis un côté léché, analytique, vaguement classieux.

Du côté tricolore, ce fut du genre sanguin, athlétique, féroce : quand Malouda et Ribéry mettent une action en musique, il y a des éclaboussures sur les murs. Les faits :