Giancarlo De Cataldo, 54 ans, ex-magistrat, journaliste, romancier et auteur de Romanzo Criminale, adapté au cinéma, est un vrai supporteur de la Roma et de la Squadra Azzurra. Il se prépare à publier I Traditori, un roman sur la Renaissance italienne. Son analyse sur l'équipe qui affrontera la Nouvelle-Zélande, dimanche pour son deuxième match dans le groupe F.
Une popularité surprenante.
C'est un vrai retour d'amour pour la Squadra. Elle est capable de réaliser l'unité d'un pays qui aura 150 ans l'an prochain. Je suis convaincu que les histoires de Radio Padania [radio de la Ligue du Nord, ndlr] et de son animateur qui aurait applaudi le but paraguayen est une histoire montée de toutes pièces. Des opposants existent mais que faire ? C'est un peu comme les communistes des années 70 à qui les opposants disaient : «Allez donc vivre en Russie !»
Un sélectionneur contesté.
Les Italiens se divisent en deux catégories, ceux qui pensent que Marcello Lippi est trop vieux et qu’il n’a aucun courage car il laisse à la maison Antonio Cassano et Mario Balotelli. Et ceux qui sont convaincus qu’il est compétent et qu’il a de la chance. Je crois que Balotelli a été mis de côté pour des raisons techniques et pas à cause de sa couleur de peau. De toute façon, les Italiens devront s’y faire : dans dix ans l’équipe nationale sera métissée, comme toutes les autres aujourd’hui. Je regrette juste que l’Inter, meilleure équipe du moment, joue sans Italien dans son onze de départ.
L’opposé de la France.
Les matchs amicaux ne nous intéressent pas. En