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Libération

Les Bleus à la recherche du «traître» du vestiaire

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Anelka viré de l'équipe pour avoir aimablement envoyé Domenech se "faire enculer" (ou quelque chose d'approchant) le capitaine Patrice Evra en tire la conclusion qu' "il y a un traître parmi nous". Ambiance.
Le président de la Fédération et le capitaine des Bleus, Patrice Evra lors d'une surréaliste conférence de presse samedi à Knysna. (© AFP Patrick Hertzog)
par Grégory Schneider (à Knysna)
publié le 20 juin 2010 à 10h18
(mis à jour le 20 juin 2010 à 10h19)

Incroyable. Mais vrai: la conférence de presse conjointe du capitaine des Bleus Patrice Evra et du président de la Fédération française de foot Jean-Pierre Escalettes, donnée samedi soir à Knysna, aura au moins eu le mérite de permettre au grand public une sorte d'immersion dans le monde du foot professionnel de très haut niveau. Et ce n'est pas reluisant.

Evra et Escalettes étaient venus annoncer l'exclusion – logique – de Nicolas Anelka consécutivement à ses insultes proférées à l'encontre du sélectionneur Raymond Domenech à la mi-temps de France-Mexique. On les rappelle pour mémoire: «Va te faire enculer, sale fils de pute.» Les deux gars ont commencé par ergoter un brin: «Ce ne sont pas exactement ses mots. Mais ça y ressemble.» Bon. Ensuite, le capitaine de Manchester united, pas trop à l'aise dans le rôle quand même, a fait le service: «[Le départ d'Anelka] est encore un coup dur. On a perdu Lassana Diarra en début de stage pour d'autres raisons [le joueur de Madrid était malade: on appréciera la comparaison, ndlr]. Il s'est passé quelque chose dans le vestiaire. Ça nous a fait mal. Nicolas Anelka aime les Bleus. Personnellement, je suis très touché. Le fait que cette histoire soit sortie dans les journaux prouve la chose suivante: il y a un traître parmi nous.»