«En Argentine, ils disent tous le meilleur joueur de l'histoire du pays, c'est Maradona. Au Brésil, que c'est Pelé. Au Chili, ce n'est pas si évident. Alors le meilleur du Chili, je veux que ce soit moi.» Au moins, on ne pourra pas reprocher à Alexis Sánchez de se cacher. Meilleur joueur du Chili-Honduras (1-0) de mercredi, où ses passements de jambes, ses crochets courts et ses appels incessants firent merveille, le joueur de 21 ans est un peu le Cristiano Ronaldo de son pays. Soit une boule de technique et d'ego qui ne craint rien ni personne. Et surtout pas la gloire, donc.
Malgré une vilaine peau infectée d'acné, Alexis Sánchez cultive comme son modèle une métrosexualité assumée qui le voit prendre soin de sa musculature comme d'un joyau. En témoigne le groupe créé sur Facebook «pour qu'Alexis Sánchez joue torse nu pendant le Mondial» (3 470 fans).
Turbine.Comme Ronaldo avant lui, le milieu ambitionne lui aussi d'aller faire tinter ses pectoraux dans le nord de l'Angleterre. «J'aimerais jouer un jour pour Manchester United», déclarait-il avant de s'envoler pour l'Afrique du Sud. En attendant, Sánchez turbine dans le Frioul, à l'Udinese, où il a clos le dernier championnat italien à une modeste quinzième place. Pas vraiment la même chose, mais bon.
Si Sánchez voit aussi loin, c’est sans doute parce qu’il a déjà fait plus de chemin qu’il ne l’aurait jamais imaginé. Elevé à Tocopilla, bled paumé du désert d’Atacama, Alexis Sánchez n’