Menu
Libération

Victime de la loi du milieu

Article réservé aux abonnés
Yoann Gourguff. Le meneur a fait les frais de la fronde orchestrée par Zidane
publié le 21 juin 2010 à 0h00

Les médias présents auront tous vu le Mondial sud-africain des Tricolores à travers les yeux de Yoann Gourcuff, seul joueur dont le discours est suffisamment transparent pour que l’on y entende quelque chose. Ce n’est pas innocent non plus : faute de soutien à l’intérieur du groupe (le seul Jérémy Toulalan, pour ce que l’on en sait), le Bordelais est allé chercher des appuis extérieurs.

Yoann Gourcuff est un cas : complètement paniqué quand quelqu'un qu'il ne connaît pas l'aborde, hors de portée du commun des mortels - «Yo' est un mystère pour moi, je dois passer par Jérémy Toulalan pour communiquer avec lui», dixit son capitaine Patrice Evra -, il s'est vite aliéné les cadres que sont Franck Ribéry, Thierry Henry et Nicolas Anelka. Ceux-là obtenant de Domenech le fait que le Breton ne tire plus les coups de pieds arrêtés, le matin même du match aller de barrage en Irlande. Des cadres qui peuvent interpréter le côté renfermé de Gourcuff comme du mépris, et qui ne croient pas dans son talent et sa faculté à renverser un match : ils ne sont d'ailleurs pas les seuls, loin de là, les très gros clubs européens - où ils jouent, eux - ne se bousculant pas au portillon pour faire signer le meneur de jeu des Girondins de Bordeaux.

C’est lui qui faisait les frais de la réorganisation zidanienne de mardi dernier, ce qui n’est pas un hasard. Plus généralement, le joueur - ou plutôt sa mère - a fait un choix atypique en allant chercher l’avocat d’affaires Didier Poulmaire (qui s’o