Après avoir sonné pendant plusieurs jours l'hallali, la presse française se rue mercredi à la curée après l'humiliante élimination des Bleus du Mondial de football.
«Vae Victis. Malheur au vaincu», écrit Laurent Joffrin dans Libération. «Après tout, cette équipe qui vient d'échouer lamentablement avait commencé sur une tricherie», note l'éditorialiste, dont le journal titre avec une certaine ironie: «Et encore bravo !»
«Rarement défaite n'aura été accueillie avec autant de soulagement», relève Bruno Dive dans Sud-Ouest, pour qui «mieux aurait valu que les Bleus n'aillent jamais en Afrique du Sud».
Pour Hervé Cannet de La Nouvelle République du Centre-ouest, «c'est un champ de ruines que le sélectionneur, ses pauvres troupes, ses tristes cadres et une fédération française dépassée ont abandonné sur le gazon d'Afrique du Sud.»
«Morgue et arrogance»
«A défaut de belles prestations sur le terrain, les joueurs français ont quand même réalisé une belle prouesse: devenir la risée du monde entier», reconnaît Patrice Chabanet (Le Journal de la Haute-Marne).
«Les dirigeants en place, le sélectionneur et la bande de zozos tristes qui ont déshonoré le maillot de notre pays laissent un champ de ruines», blâme Jean Levallois (La Presse de la Manche).
«Prendre les gens pour des imbéciles peut être un jeu amusant mais qu'il faut savoir cesser», affirme Fabrice Jouhaud dans L'Equipe qui titre: «La fin d'un monde». «La provoca