Malgré leur défense-fixation béton, les Slovènes sont sortis du Mondial. Ils n'avaient encaissé que quatre buts en dix matchs de qualif. Ils n'en ont pris qu'un hier, contre des Anglais qui ont pourtant eu une flopée d'occases. Les protégés de Matjaz Kek n'ont cédé qu'une fois, à la 23e minute. Mais ce petit but british qualifie l'Angleterre et élimine la Slovénie.
Jupons. Evidemment, c'est Jermain Defoe, connu pour être un des plus grands coureurs de jupons de Premier League, qui s'est chargé de déflorer le tableau d'affichage. Le joueur de Tottenham, qui n'avait trottiné qu'un quart d'heure jusqu'ici dans la compétition, a été aligné cette fois-ci dès le coup d'envoi, à la place du 3,5 tonnes Emile Heskey. Tant et si bien que la qualification anglaise restera comme une victoire tactique de Mister Capello, dont les journaux anglais avaient pourtant entamé la destruction après les deux matchs nuls initiaux. De fait, heureusement que Capello a sorti Defoe de son chapeau. Car il faut bien l'avouer, l'état de forme de la superstar Rooney fait flipper. Le duo Defoe-Rooney, c'est une danse à contretemps. Quand le premier éclabousse, l'autre patauge. Si le poste de gardien est le cancer de la sélection anglaise, le mal dont souffre Rooney ressemble davantage à une crise de foi. Lorsqu'il s'est présenté tout seul face à Handanovic à la 58e, «Roo» n'avait plus rien du taureau que les fans de Manchester United voient tous les week-ends :