Un champ de ruines. Voilà ce sur quoi le futur sélectionneur Laurent Blanc est censé devoir reconstruire les Bleus. En fait, c’est pire : il va aussi falloir dégager les cadavres. Autant dire que l’équipe de France n’est pas encore qualifiée pour l’Euro 2012.
Restaurer l’autorité
Loser total sans aucune légitimité dans l’esprit des joueurs, Raymond Domenech restera ce pantin qui s’est vu imposer le retour des anciens en 2006, s’est fait exclure des discussions tactiques pendant le Mondial 2006 par les cadres de l’équipe, et séquestrer dans un bus en Afrique du Sud où il fut contraint de lire un communiqué de ses ravisseurs, comme un vulgaire otage des talibans.
Laurent Blanc a été choisi pour son charisme granitique et son immense palmarès. Suffisant pour ramener ordre et amour du maillot ? Déjà, en 1998, le «Président» accompagnait Didier Deschamps dans sa tournée des chambres pour recadrer les Bleus un peu trop dissipés… Prémonitoire, en avril, il exposait : «L'aspect psychologique devient déterminant dans le foot de haut niveau. Bientôt des préparateurs mentaux pourront optimiser le degré de performances de chaque joueur.» Prévoir donc une armée de psys pour remettre d'aplomb un groupe France complètement mazouté…
Bâtir un nouveau groupe
D’abord, régler le conflit Ribéry-Gourcuff. Ribéry est un «familier» de Blanc : ce dernier l’appelle «beau gosse» (sic) et ils ont le même agent (Jean-Pierre Bernès). Blanc préfère «Lascarface» à gauc