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Libération
Analyse

Au 183e jeu, Nicolas Mahut céda

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Au premier tour de Wimbledon, le Français perd contre Isner au terme d’un match d’anthologie.
publié le 25 juin 2010 à 0h00

Inouï, dantesque, démentiel, hallucinant, rocambolesque, ahurissant, dingue, surréaliste, ébouriffant, incroyable, phénoménal, historique, stupéfiant, fabuleux, extraordinaire, invraisemblable, formidable, éblouissant, etc. Et triste, pour Nicolas Mahut, qui hier à Wimbledon a perdu le match sans doute le plus fou, fantastique, inimaginable, étonnant, etc. de l'histoire du tennis. Au premier tour du père de tous les tournois, l'Américain John Isner, son double mètre, sa casquette à la renverse et son service Exocet a écrit avec Nicolas Mahut, son visage de Jean-Pierre Darroussin jeune et déjanté, son revers aux petits oignons et son goût pour un tennis d'avant les années de plomb, un match d'anthologie. Ça se passait sur le court numéro 18, autour duquel s'était agglutiné tout le gratin de la raquette. Désormais, il y aura ceux qui pourront dire qu'ils ont vu ça en live et les autres. «Ça», c'était quoi ? Un match remporté par l'Américain sur un score extravagant : 6-4, 3-6, 6-7 [7-9], 7-6 [7-3], 70-68. Non, non, Nicolas Mahut et John Isner n'avaient pas décidé de jouer la dernière manche au basket. Sur les trois jours qu'a duré leur match, Isner et Mahut ont dynamité toutes les statistiques de leur sport.

11 heures et 5 minutes. C'est la durée totale de la rencontre qui avait débuté mardi et fut interrompue deux fois par la nuit. Hier, sur les coups de 15 h 30 heure anglaise, les joueurs ont retrouvé le chemin du petit court 18 pour reprendre un mat