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Libération

Bris de Botte

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L’Italie, championne du monde, a été éliminée hier après une défaite (2-3) épique contre la Slovaquie.
publié le 25 juin 2010 à 0h00

Ils sont arrivés en Afrique du Sud incognito, en classe éco dans un A380. A bord, ils ont partagé le même menu poulet-carottes congelé que les supporteurs mexicains et chiliens. Eux, ce sont les Slovaques, des gars qu’on croyait venus faire du tourisme et qui auront finalement créé la plus grosse surprise du tournoi en éliminant le champion en titre, l’Italie. A force d’invoquer la jurisprudence 1982 une victoire finale acquise après trois nuls dans la phase de poule, les Transalpins en ont oublié de jouer au foot. Vaincus 3-2 hier dans le match le plus fou de la compétition, ils rentrent chez eux la queue basse. Comme en 1966, où ils avaient été sortis par la Corée du Nord, ils risquent d’être reçus par des tomates à l’aéroport.

Fébriles. Pourquoi un tel fiasco ? Les statistiques ne mentent pas. Sur les dix frappes cadrées par les ragazzi de Lippi lors des deux premiers matchs, seules deux avaient été l'œuvre d'attaquants de métier. Hier, ces derniers ont attendu quatre-vingts minutes pour se réveiller. Avant que Di Natale et Quagliarella marquent enfin, les Slovaques avaient déjà frappé deux fois, par Vittek, un joueur qui passe ses semaines à usiner à Ankaragücü, en Turquie. Pour être honnête, ç'aurait pu être pire, tant les Slovaques, qu'on ne savait pas aussi joueurs, ont pu combiner et se mettre en position de tir. Voilà qui met en lumière un autre chiffre clé : lors de leurs trois matchs, les Azzurri, fébriles comme jamais, auront été menés tr