Remember 1966, le but de Geoffrey Hurst pour les Anglais en finale du Mondial contre les Allemands. Les exégètes en discutent toujours : le ballon avait-il ou non franchi la ligne après avoir heurté la transversale ? Concernant celui de Lampard, hier en huitième de finale, pas de doute : il était dedans. Tout le monde l'a vu, sauf l'arbitre uruguayen Jorge Larrionda. Le chrono indique la 38e minute : les Brits viennent de recoller à 1-2 quand Lampard frappe à l'entrée de la surface un ballon qui lobe Neuer, tape la barre, rentre de 50 bons centimètres dans le but avant de rebondir dans les bras du gardien allemand. On vient d'en prendre pour des jours de débat sur l'arbitrage vidéo. L'épisode pourrait surtout servir de cache-sexe à la misère footballistique proposée hier par les Anglais.
Oscar. Soyons objectifs : contre l'Allemagne, l'Angleterre a été aussi poussive que lors de ses matchs de poule. Une charnière centrale mise au supplice sur chaque appel adverse, des latéraux scotchés dans leur zone et incapables d'apporter une solution devant, un milieu de terrain mazouté qui se débarrasse du ballon et, en attaque, un Defoe transparent. Quant à Rooney, la star de Manchester a joué hier les essuie-glaces, postulé à l'oscar du tir le plus décadré du Mondial (23e), s'est créé sa première occase à l'heure de jeu et a quitté la compétition les bras ballants, à zéro but.
Face à des adversaires aussi mobiles que des plots d'entraînement, les Al